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C’est la durée qui séparait le haut des champs Elysées du bas de l’avenue Foch, ce dimanche. Comme plaisantera un autre coureur sur la ligne d’arrivée, « je pense qu’il y’avait un raccourci au lieu de faire tous ces détours ». Quarante-deux kilomètres et cent quatre-vingts quinze mètres, au milieu de trente-cinq mille coureurs.

Levé 5h00 pour engloutir deux tartines, un verre de jus d’orange, et une banane. Une douche rapide, le temps d’être réveillé vraiment ; j’ai pas franchement l’habitude de savoir ce qu’est un dimanche matin, alors à 5h00, c’est quand même tôt. Il me faudra 10 minutes pour accrocher convenablement mon dossard… non pas que ça serve à grand-chose, mais y’a que ça à faire pour le moment. 7h00, je pars de chez moi. Il fait salement froid ce matin, et je suis sorti avec mon petit short, un t-shirt et l’espèce de poncho en plastic pourri qu’on nous a filé avec le dossard. Pas grand-chose pour couvrir la peau… vivement qu’on court ! Je retrouve Etienne à la Motte-Picquet, puis direction place de l’Etoile. Le métro est plein, bien qu’il ne soit que 7h30 un dimanche matin.

Un monde impressionnant, 35000 personnes plus les accompagnateurs, ça remplit bien les champs Elysées. Vers 8h00, nous prenons place dans le sas 4h00 avec Etienne. 4h00 : notre objectif ; 5-40 au kilomètre ; 10.55 km/h, pendant 4 heures. On se dirige vers le milieu de la foule, et le froid ambiant est vite oublié. 45 minutes à attendre, elles passent à une vitesse phénoménale, 8h30 : les handisports partent. 8h35, d’autres handisports. À 8h40 les portes des sas sont ouvertes, d’où un petit exode qui nous rapproche de 50 mètres de la ligne de départ. 8h45 : c’est parti. Enfin pas vraiment, pas pour nous… nous on démarre à petits pas, on marche doucement, on attend d’atteindre la ligne. Je me mets sur les doigts de pieds et je vois, en bas des champs, les « élites » s’éloigner. Notre progression vers la ligne de départ dure dix minutes, au milieu d’une porcherie sans nom : vieux ponchos en plastoc pourri, pulls, bouteilles vides, ou pire : bouteilles pleines de pisse. Les plus pudiques se sont servis d’une bouteille de lait, les autres ont utilisé une bouteille d’eau. Je participe au bordel ambiant en tombant mon poncho et ma bouteille vide (je suis encore trop inexpérimenté pour le coup de la bouteille de lait). La ligne de départ se rapproche, le pas s’accélère. Top, on pose le pied sur la ligne, un coup sur le cardio pour lancer le compte tour, c’est parti. Contrairement à toutes les angoisses, on ne peut pas partir trop vite. La foule est tellement importante qu’il est dur d’adopter son propre pas. Déjà on arrive au bout des Champs, premier kilomètre avalé en 5:53, déjà 13 secondes de retard, on ne peut juste pas aller plus vite !

Grosse sensation, 7 mois d’entrainement pour ça : ça y’est ! On court le marathon de Paris !! Le bruit du pas sur la chaussé est impressionnant, tout le monde parle, c’est joyeux. Le soleil pointe même un peu son nez… on espère tous que la pluie ne tombera pas. Concorde, on tourne, on arrive déjà au deuxième km, 5:48 encore 8 secondes ! Pas grave, on voit les drapeaux 4h00 juste devant, c’est eux qu’il ne faut pas lâcher. Mon genou droit me dit : « Eh ! Oh ! En***é, t’arrête de me taper dessus comme ça ?? », mais j’ai l’habitude : il me fait ça à chaque sortie au bout d’un quart d’heure, alors je l’attendais. Très vite, il se calme.

On passe le 5ème kilomètre, et on arrive à Bastille. J’en reviens pas qu’on ait traversé Paris aussi vite. A peine une demi-heure de course ! Premier ravitaillement, je choppe un quart de banane, une bouteille d’eau, et un sachet de pruneaux. Le bordel ambiant continu, j’avale ma banane en la pressant comme un tube, et je jette la peau par terre. Je mange deux pruneaux, et je balance le sachet. J’avale la moitié de la bouteille, et elle finit sur le sol du faubourg Saint Antoine. Tout le monde fait ça. Pas très très écolo pour une course à pied…

8ème km, premier faux-plat qui monte vers Nation. Il est pas terrible, on est encore frais, mais on le sens bien passer ! Je suis content, on a réussi à ne pas se perdre avec Etienne.

10ème km, on descend de Porte de Charenton à Porte Dorée, on rencontre Paul, un mec d’une cinquantaine d’année dont l’objectif est de finir. Second ravitaillement, en descente. Les gens se ruent sur le début du ravitaillement, je me fais prendre dans un flot et Etienne dans un autre, on se perd. Au 10ème, c’est un peu dommage ; coup de bol : je l’aperçois dans la montée vers le lac Daumesnil. Je regarde le lac en me rappelant le dernier entrainement que j’ai fait là : 2h sous la pluie ininterrompue. Il est bien mieux aujourd’hui sous le soleil ! N’empêche, ça monte pour aller à Vincennes. Je rattrape Etienne, et on passe devant le château : on est officiellement sortis de la ville !

Les sous bois sont marrants, l’ambiance est complètement différente de la ville. Ça et là quelques animations marrantes, on croise la « reine du bois de Vincennes », un drag qui crie allez-allez avec une voix fluette. La tente du marathon de Marakech, avec les narguilés !

« Le marathon de Paris, ça ? On est dans les bois ! Ils auraient du nous faire faire le tour du périph ! »

15ème borne, toujours à l’aise, mais déjà moins frais. Le ravitaillement arrive et je sens que les dattes que j’avale comblent un petit trou, ça tombe bien ! J’avale un peu d’eau sucrée. L’ambiance est nettement plus calme qu’au départ, il y’a beaucoup moins de spectateurs, et ça nous donne l’occasion d’entendre le chant des bouteilles à moitié vides qui tombent sur le bitume et dans lesquelles tout le monde shoote.

On sort peu à peu du bois de Vincennes dans une longue descente dans laquelle on perf : 5:21, 5:20 on s’emballe un peu là ! Kilomètre suivant : 5:39, parfait !

On arrive dans Paris à nouveaux, à la fin du bois, et la on sent très clairement le milieu de la course s’approcher. On entend des mecs dire : « allez, plus que deux kilomètres ! ». Deux km avant quoi ? Avant les 21 suivants !

20ème, un petit ravitaillement facile, un quart de banane et un peu d’eau sucrée, hop-hop. La nana du ravitaillement cri : « Allez Charles (le nom est écrit sur le dossard), t’as fait le plus dur ! ». Je sais que c’est faux. Le plus dur est même pas encore à porté de chaussures. On passe porte de Charenton, on croise le chemin que je prenais pour revenir des entrainements longs à Vincennes. La borne du semi approche. On est toujours à portée de vue des drapeaux verts, les meneurs d’allure de 4h00. Je tape sur le cardio au 21ème, on passe le semi : 2h00 pile ! Nickel ! Ca y’est ! On a fait la moitié ! On est sur le chemin du retour ! Et content de pas encore être vraiment entamé, l’entrainement a vraiment profité !

En bas de l’avenue Daumesnil, j’entends crier « Allez Charles !! ». C’est Delphine, ça me fait plaisir qu’elle soit venue me voir, ça donne un peu de courage. Daumesnil, déjà ! Pour l’instant le temps passe vraiment vite, ça fait plus de deux heures qu’on y est, mais courir avec 35000 mecs, ça change de l’entrainement, c’est nettement plus sympa ! On double un gars habillé en serveur qui porte un plateau avec une bouteille d’eau et une chaussure dessus, il est tout-rouge, visiblement il regrette ! Et là on entend : « Tiens, c’est vous ? » : c’est Paul. On remonte jusqu’à Bastille, ça devient plus dur mais c’est nettement supportable. Les tibias d’Etienne le gênent toujours.

Bastille, virage à gauche, maman est sensée être là. Mais il y’a tellement de monde, c’est juste illusoire de penser voir quelqu’un qu’on connait ici !

On arrive aux quais, qui vont nous amener à la partie difficile du marathon, juste avant de descendre dessus : maman : « Allez Charles ! Courage ! ». Les ponts s’enchainent avec les tunnels. Je sens que mes poumons en ont marre, ça brule un peu quand je respire. Pour l’instant ça tient. 24ème, ça y’est, j’ai jamais couru aussi longtemps. Les kilomètres passent et ça devient dur, 25, 26, 27, on voit toujours les meneurs d’allure un peu devant, on tient. On rentre dans un lonnnnng tunnel. Tout le monde crie : « On n’est pas, fatigués ! » et tout le monde pense « mais un peu quand même ». On double un mec avec la sclérose en plaque dans un fauteuil, tiré-poussé par une équipe de 5-6 personnes… drôlement courageux les gars. On se fait rattraper encore une fois par Paul. Je frotte mes mains l’une contre l’autre, on dirait du marbre tellement elles sont froides.

28ème km, la montée est vraiment dure. Je commence à avoir mal aux cuisses, Etienne aux mollets. Il me dit qu’il ne voit vraiment pas comment il va finir, je lui réponds de pas se poser la question. Et malgré la fatigue, on continue à envoyer les watts : 5-40, 5-40, 5-37, 5-37 sur les 4 derniers kilomètres. On commence à souffrir, mais la machine tourne encore. À chaque kilomètre j’essaie de motiver Etienne : « Plus que 14 bornes ! C’est que dalle ! ». Les jambes ne courent plus toute seules, il faut forcer maintenant. Ouais, c’est ça qu’on veut ! La partie intéressante arrive : celle qu’on n’a encore jamais faite.

30ème kilomètre, « le mur du 30ème ». On passe la borne kilométrique, on sait que c’est là que tout ce joue, qu’on définit à partir de maintenant ceux qui finiront. Depuis 2-3 bornes on voit déjà des gens marcher, on s’en fait la remarque. C’est plus du physique maintenant, tout est au mental. Juste avant le ravitaillement, sur le Trocadéro, Paul nous rattrape. A la sortie de la zone, c’est un peu dur de se frayer un chemin, beaucoup s’arrête pour le ravitaillement, le temps de boire et manger. On cherche à accélérer, mais c’est dur de doubler. Paul s’arrête pour manger, je lui dis « bye-bye », parce que s’il s’arrête maintenant, il est probable qu’on ne le revoit pas.

Ça devient vraiment dur pour Etienne, je le sens. C’est pas simple pour moi non plus, mais c’est pas encore la lutte, alors je tire. Je fais tout ce que je peux pour remonter le moral de mon running-buddy, je fais ce que je peux pour garder l’allure, et on y parvient sans trop de problèmes. On continue à donner les watts, et les chronos sont tops : 5-40, 5-43, 5-38. À chaque fois j’en informe Etienne, à chaque fois il me répond « je m’en fous, je veux finir ». Moi aussi, mais soit on finit, soit on finit avec les honneurs maintenant. Quoiqu’il en soit on le finira à deux ce marathon. On entre dans Boulogne, et là la montée est très, très difficile. Une vraie montée, pas un faux-plat, et longue en plus. Il faut du courage, ça tire fort. En haut de la montée, le 35ème.

Ravitaillement, on marche le temps de boire et manger, de faire deux-trois étirements, et de pisser un coup. On perd une minute dans l’histoire, dont on se fout. Musculairement, c’était pas nécessaire, c’était inutile, voire même c’était nuisible, au vu de la souffrance qu’apporte la ré accélération. Mais moralement, il y’avait vraiment besoin de s’arrêter un peu. Et là, je ressens pour la première fois de ma vie la puissance et l’énergie qu’il faut donner pour accélérer de 0 à 10.5 km/h. Mes cuisses brulent, et je sens mon genou droit. Pas une douleur, une gène. On finit le tour de Roland-Garros, puis on remonte vers Auteuil. On passe juste à coté du lac inférieur de Boulogne, c’est chez nous : là où on s’entrainait ! Enfin pas tout de suite… d’abord il faut faire une boucle à Auteuil. Quel sadisme ! Tout ça pour voir des chevaux. Inutile, je m’en fous, je veux finir ! Au bout du lac on tourne à droite, fausse joie. Autre virage à gauche frustrant qui nous ré éloigne de l’arrivée. On négocie enfin le virage à droite, qui conclue la boucle dans Auteuil, j’ai encore du jus, enfin je crois, je relance, et puis on arrive au 39ème kilomètre, et tout s’effondre.

Mes cuisses brulent, me font un mal de chien maintenant. C’est vraiment inutile, une idée à la con ! Pourquoi on fait ça ? Plus jamais ! Plus jamais ! Etienne est devant, il continue à cracher des calories, à avoiner, c’est lui qui tire, heureusement, sinon je suis pas sûr que je tiendrais la cadence. Ah tiens, on est au lac ! « Putain Etienne !!! On est au lac ! Putain !!! ». 6 mois qu’on rêve de le voir, ce lac. On courrait masochistement autour pendant les entrainements, le voila enfin ! Le lac ! Le 40ème km ! J’ai les yeux pleins de larmes de joie, j’y crois ! Je suis un robot, je pense plus à rien, je ne fais que lutter pour repousser l’envie de ralentir et de marcher. 41ème kilomètre, on sent qu’on arrive au bout… et pourtant ça ressemble vraiment pas à Paris. Qu’est ce qu’il est long ce dernier kilomètre ! Qu’est ce qu’il est long ! « Putain, c’est quand Foch ?!! ». On envoi du gros, preuve qu’on n’est pas encore morts malgré les aspects de carcasses ambulantes : 5-39, 5-26, 5-39.

Porte Dauphine. Paris.

Les applaudissements.

On est à 11.5 km/h. Etienne : « Viens, on accélère ! ». J’essaie. Rien. « Je suis à fond ! ». La limite est atteinte. Rien à foutre. Virage à droite, on entre sur le rond point, virage à gauche, on tourne autour. Virage à droite : « C’est Foch ! ».

La ligne d’arrivée est là ! Une émotion subjugue toute douleur, tout besoin ! Je pleure, j’ai le sourire immense, le smile, on est à la même hauteur ! « Putain on l’a fait ! ON L’A FAIT ! »

200 derniers mètres, je regarde devant mes pieds se rapprocher la ligne rouge. Je lève le bras ! Un cri ! Tout qui sort, les larmes, la joie ! J’arrête le chrono du cardio : 4h02 !!!! Je tape dans la main d’Etienne, l’embrasse fraternellement, on est allé jusqu’au bout ! Truc de fou : on a respecté notre objectif ! Pas croyable ! Malgré la douleur, la fatigue, le doute, on l’a fait ! J’ai pas de mot à mettre sur ce que je ressens à ce moment là. Le plaisir physique, d’abord, d’arrêter de courir, le plaisir mental : un accomplissement, un pari idiot mais réussi, le résultat d’un entrainement dur et rigoureux, l’émulation qu’on a su mettre en œuvre sur les 10 dernières bornes… on l’a gagné à deux ce marathon ! Je suis joyeux, fier, pressé de recommencer ! Lessivé, brossé, mort, robotisé, éclaté en deux, ça tire partout, j’ai un peu de mal avec la direction et l’équilibre. On félicite les mecs autour de nous, ils l’ont mérité ! Au fur et à mesure la file de zombies marchant comme des pingouins shootés à la morphine avance. On reçoit la médaille. Elle n’est pas fantastiquement belle, mais qu’est ce qu’on l’a rendue belle, on l’a méritée, chèrement payée, et on le regrette pas. Je la remets à Etienne, il me la remet. Les étirements, douloureux puis bénéfiques… mes pieds n’ont rien ! 42.2 bornes, pas une ampoule, pas un échauffement, rien ! Les mollets ça va. Le genou gauche, c’est bon. Le droit s’est remarié avec Tendinite. Et mes deux cuisses se sont transformées en bois. Mal au bas du dos, modéré. Une vague crampe au bras gauche, d’être resté statique pendant 4 heures. Rassasié de l’ambiance étrange mais très agréable de la course. J’ai froid, je suis content, je veux dormir, je veux recommencer.

Bilan de ce marathon

  • 680 kilomètres d’entrainement, entre septembre et avril (seulement 60 km en décembre, vive l’hiver biennn froid), dont 60% de nuit, et deux bonnes centaines en Hollande

  • 70 lectures de ma playlist de 24 chansons

  • Une tendinite du genou, quelques crampes, et beaucoup de courbatures au début

  • Deux boites de Rexorubia, pour ceux qui connaissent

  • Une bonne tonne de motivation pour sortir tard, dans le froid, tout seul, pour courir (c’est pas passionnant comme activité !), et pour refuser les sorties entre potes

  • Une autre tonne de motivation pour sortir avec les courbatures de la veille, en n’étant pas sur de son genou, ou de ses pieds

  • Des doutes, de la remise en cause, des questionnements

  • Un cul monstrueux avec le temps : 3 sorties seulement sous la pluie !

  • 3 kilos en moins

  • 1.1 km/h de plus pour la même fréquence cardiaque

  • Des litres d’endorphine

  • Capable de tenir 42.2 km en courant

  • Une joie immense et indescriptible de l’avoir fait

  • La joie encore plus grande d’y être arrivé à deux.

Juste pour le fun, parce que je les ai :

Kilometres mensuels

Rythme cardiaque a l'entrainement

Remerciements

Etienne, pour avoir lancé l’idée, pour avoir partagé l’entrainement, m’avoir supporté tout au long de celui-ci. Et puis surtout pour la course, l’émulation qu’on a mise en place pour y arriver. Merci énormément mec !

Moi, enfin dans le sens « mon corps », pour avoir modérément fait chier. Je sors le genou droit qui boude un peu à part. Tout le monde s’y est mis pendant les entrainements, les chevilles, les genoux, les pieds, les mollets, les cuisses. Tout le monde s’est mis un jour à crier « eh, oh ! tu fais quoi là ? on peut être tranquille ou quoi ? »… pas pendant la course, alors merci !

Madoka, ostéo qui m’a remis en route, et qui a réduit le mois à attendre pour re-courir après ma tendinite annoncé par le médecin à trois jours.

Tout ceux qui n’ont pas dit « mais tu t’entraines ? » « ah ? tu cours toi ? » « tu sais que c’est dur 42 bornes ? » mais plutôt : « chouette idée dis ! » quand je leur ai annoncé que j’allais « marathoner ».

Mon cardio, qui m’a accompagné tout au long de l’entrainement, en m’annonçant parfois des rassurantes et crédibles fréquences de 23 ou 293 battements par minute. Chouettes moments. Mes pompes aussi, et puis l’iPod, mon autre partenaire d’entrainement.

Maman, qui est venu de Saint Etienne rien que pour ça, et qui a pris soin de moi pendant le week-end.

Toi, si t’es arrivé jusqu’ici. Merci d’avoir lu ce récit. Pour moi c’est un peu comme une deuxième médaille. Il est très présomptueux, manque beaucoup d’humilité… mais vouloir courir 42.2 bornes, c’est pas du tout un projet humble. Ce récit, je l’écris maintenant, mais je l’ai imaginé depuis longtemps. Au rythme des pas pendant l’entrainement, dans le noir, tout seul… imaginer les sentiments qui allaient venir. C’était bien plus intense en vrai ! Ce récit, j’avais le droit de l’écrire que si je finissais, c’était l’étape d’après, un peu comme le point d’interrogation qui suit « the end ? » à la fin des mauvais films à suspens. Merci de l’avoir lu, merci de l’avoir laissé vivre. Je voulais partager ça, pas forcément donner envie, je ne force personne. Merci !

Playlist

Ma playlist d’entraînement. C’est pas forcément de la très bonne musique, ni ma musique préférée, mais elle cadre très bien la course, et utiliser tout le temps la même playlist entraîne un reflexe de Pavlov : « c’est l’heure des endorphines ! », et me donnais envie de courir, même avec le froid et la nuit.

Titre Artiste Compteur
Extreme Ways Moby 97
Numb/Encore Jay-Z & Linkin Park 253
Pray for the Band Latoya Juliette & the Licks 173
Sum 41 - Over My Head Sum 41 60
Breath (Bonus Track) Superbus 65
noots (bonus track) sum 41 23
Just One Hoobastank 49
open your eyes sum 41 77
Carpe Diem Mc Solaar 74
Handle This sum 41 41
These Walls Dream Theater 53
Snow (Hey Oh) Red Hot Chili Peppers 51
Fat Lip sum 41 14
Never Enough Dream Theater 129
Infidelity Ghost Freak Kitchen 52
Numb Linkin Park 150
Da Vinci Claude Mc Solaar 47
Make You Feel Better Red Hot Chili Peppers 52
Blue Jeans Silvertide 133
i’m not the one sum 41 35
Live is life Hermes House Band 26
You Know My Name Chris Cornell 110
Walker Texas Ranger theme   20